vendredi 29 avril 2011

Bourrins et bourricots


Non, non, je ne vais pas vous parler de candidats à "La Ferme Célébrités", mais plutôt d'espèces qui prospèrent dans les clubs cyclistes. Comment les détectent-t-on ? Bien évidemment, en action, sur la route, lors des sorties de nos clubs, affiliés à l'une des fédérations du cyclisme, qui aura une vocation sportive, plus ou moins affirmée. Le paradoxe, c'est qu'au sein de la nôtre, qui prône le cyclotourisme tranquille, et curieux des régions traversées, les bourrins et bourricots s'ébrouent en nombre !



Bon d'accord, heureux de l'apprendre, me diriez-vous, mais qu'entend-tu par bourrins ? Sont-ce ces gros chevaux de traits d'antan, affublés d'oeillères ? Et tes bourricots, sont-ce ces ânes têtus et rétifs, qui ont, par extrapolation, inspirés le bonnet d'âne, des nullités de la classe ?



Voilà, voilà...j'explique; surtout pour ceux, pour qui le vélo, en mode sportif, est une aberration. Tous dopés, qu'ils disent ! Entre parenthèses, ce qui est certainement vrai chez les pros, l'est assurément moins chez les amateurs.



Non, mon propos concerne notre manière de concevoir, les sorties hebdomadaires, programmées, de nos jolis clubs de province. N'oublions pas Paris, mais eux, tournent, en rond, au bois de Boulogne ou de Vincennes, je ne sais plus. Et c'est, sans doute ...kif-kif bourricot !



Donc, venons en au fait. Normalement, nous devrions partir, à allure raisonnable, pour ensuite augmenter la cadence. Ce qui n'empêcherai pas, par la suite, de se tirer la bourre, sur la moindre bosse, et de finir la séance, en fin de journée, à bonne allure. Le bourrin, lui, décide que la bonne allure, c'est 35, voire 37 km/h...d'entrée de jeu ! Et les bourricots suivent. Je dois avouer, que j'en fais souvent partie. Le problème, est que ça pose problème, à ceux qui ne sont pas au niveau, ce jour là, pour x raisons. Et, puis, est-ce que vous pouvez parler, un tant soit peu, quand vous êtes au taquet ?




Je ne crois pas être le seul, à avoir des scrupules à laisser un collègue "galèrer" derrière. Le principe de base étant : on part ensemble, on rentre ensemble. Or, il arrive que nous perdions en route, un collègue, qui n'aura pas vu la direction prise au rond-point.



Il suffirait pourtant que les bou...les bons, qui roulent devant, se soucient, de temps en temps, du rythme imprimé au groupe, et surtout, quand il y a changement de direction, qu'ils s'assurent que tout le monde a suivi. Et, puis prendre un peu de temps pour une pause pipi, un grignotage de barre de céréale, c'est pas mortel pour la moyenne horaire.



Voilà pourquoi, l'ambiance sympathique, et la cohésion, au sein d'un groupe, peut, in fine, se déliter.



Il est souhaitable, que la pratique sportive du vélo, dans les clubs, reste un plaisir, un rendez-vous convivial, et ne laisse pas le champs libre au "tout à l'ego".