jeudi 9 décembre 2010

Prise d'otages




C'est inadmissible, un véritable scandale, de très nombreux franciliens ont été pris en otage. Brice Boutefeux a assuré qu'il n'y avait pas eu de pagaille. Il y a des conjoints qui on trouvé une bonne excuse pour découcher ! On dit merci qui ?


Et puis, la neige avait donné un préavis ...de chute. Et donc, ça glisse au pays des merveilles.
Merci à Laurent pour l'image

dimanche 5 décembre 2010

Une histoire où l'on rame !


Voilà une histoire qui, parait-il, a déjà fait le tour de la toile. Elle dépasse le cadre de l'ENA, car dans le fond elle parle aussi de l'organisation centralisatrice, et de son monstre qu'est la ''haute" administration, onéreuse et débilitante, pour la société dans son ensemble.

Les chroniques racontent qu'en 1994, aurait eu lieu un challenge d'aviron entre l'équipe de rameurs de l'ENA et ceux d'une université de province 
Les rameurs de l'université brillèrent dès le départ, et arrivèrent avec une heure d'avance sur l'équipe énarque... De retour dans les locaux de l'ENA, le Comité de Consultation se réunit pour analyser les raisons d'un résultat si imprévu et déconcertant.

Leurs conclusions furent les suivantes :

1. L'équipe universitaire était formée d'un chef d'équipe et de dix rameurs...
2. L'équipe de l'ENA était, elle, constituée d'un rameur et de dix chefs d'équipe.
Après un reporting largement diffusé et débriefing approfondi, accompagné d'une communication renforcée et d'un nouveau teasing, la décision fut portée à la sphère de planification stratégique pour l'année suivante, avec une réforme dont les répercussions se feraient ressentir à tous les niveaux de la délégation.

En 1995, lors du départ du nouveau challenge, l'équipe universitaire reprenait une fulgurante avance. Cette fois-là, l'équipe énarque arrivait avec deux heures de retard... La nouvelle analyse du Comité de Consultation rendait les constatations suivantes :

1. Dans l'équipe universitaire, il y avait un chef d'équipe et dix rameurs...
2. L'équipe de l'ENA, suite aux réformes décidées par le Comité de Consultation et approuvées par la haute sphère de planification, comprenait :

• Un chef d'équipe
• Deux assistants au chef d'équipe
• Sept chefs de section
• Un rameur

La conclusion du Comité fut unanime et lapidaire : "Ce rameur est un bon à rien"

En 1996 se présentait une nouvelle opportunité pour l'équipe énarque. En effet, le Département du Haut Management de l'ENA, en collaboration avec le Département de Recherche sur les Ressources Humaines de cette même école avaient mis au point une stratégie novatrice qui améliorerait sans aucun doute possible le rendement et la productivité, grâce à l'introduction de substantielles modifications dans la structure. C'était là la clef de voûte du succès, l'aboutissement ultime d'une méthodologie qui ferait pâlir d'envie même les meilleurs managers au monde…Le résultat fut catastrophique. L'équipe universitaire arrivait cette fois avec 3 heures d'avance sur l'équipe énarque. 



Les conclusions furent effroyables

1. Dans un évident but de déstabilisation spéculative, l'équipe universitaire avait opté pour la formation traditionnelle: un chef d'équipe et dix rameurs
2. L'équipe énarque avait introduit une formation avant-gardiste :
• Un chef d'équipe
• Deux consultants qualité
• Un auditeur en empowerment
• Un superviseur de downsizing
• Un analyste de procédures
• Un technologue
• Un contrôleur
• Un chef de section
• Un technicien chronomètre
• Un rameur

Après plusieurs jours d'épuisantes réunions et autant de séances de brainstorming, le Comité, plein de bravitude, décidait de punir le rameur en lui supprimant sa bourse d'étude et en le radiant de l'École, dont la grandeur et réputation risquait de se voir ternie par une telle incompétence. 
Lors de la réunion de clôture, le Comité, appuyé par le corps enseignant, statuait. 
Pour le prochain challenge, nous engagerons un nouveau rameur, mais par le biais d'un contrat d'outsourcing via une immigration choisie, de manière à éviter toute friction syndicale et d'esquiver tout contrat de travail et charges sociales qui en découlent, éléments qui, sans aucun doute, ont jusque là dégradé l'efficacité et la productivité de nos ressources.

Merci à Eugéne (blogueur associé sur Marianne2)
Merci à FRAPAR pour le dessin

vendredi 3 décembre 2010

Bernés ? Sans doute grâce à...ou à cause de...

Vous vous êtes sans doute rendu compte que les médias nous gavaient de la stature présidentielle de l'homme (soit disant) de gauche, en charge, jusqu'en 2012 du F.M.I., et connu sous les initiales D.S.K. Et comme beaucoup, vous vous êtes dit : c'est flagrant, on cherche à nous vendre (nous"fourguer") le produit DSK, à tout prix !



L'occasion pour vous de connaître Edward Bernays, neveu méconnu de Sigmund Freud, considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques, dont il met au point les méthodes pour des firmes comme Lucky Strike. Son œuvre aborde des thèmes communs à celle de Walter Lippmann, notamment celui de la manipulation de l'opinion publique. Il fit à ce titre partie du Committee on Public Information créé par Woodrow Wilson pour gagner l'opinion publique américaine à l'entrée en guerre des États-Unis en 1917.






Edward Louis Bernays fut identifié par le magazine Life comme “l’un des personnages les plus influents du XXème siècle“.. En effet, son extraordinaire influence est même aujourd’hui difficilement concevable, tant son oeuvre imprègne les différents standards de vie actuels.

Edward Bernays, véritable théoricien de l’étouffement de la démocratie par l’assouvissement des pulsions consuméristes des individus. Double neveu de Freud, Bernays su exploiter les avancées apportées par son oncle ainsi que le rayonnement scientifique de ce dernier dans le domaine de la connaissance de l’irrationalité, à des fins économiques idéologiques et politiques. Ainsi, les travaux de Freud furent utilisés afin de soumettre les individus plutôt que de les libérer, les transformant en consommateurs serviles.

Son ouvrage le plus célèbre, Propaganda (1928), vient d’être traduit en français et traite des techniques de manipulation de l’opinion publique expérimentées par l’auteur. Ce dernier, tenu pour le père des relations publiques aux États-Unis, considère aussi la propagande comme le fondement de la seule démocratie possible à l’échelle d’une société de masse.

Edward Bernays est né en 1891 à Vienne et il est mort en 1995 à Boston. 103 années d’une vie fructueuse. Une vie consacrée à l’une des tâches majeures de notre siècle : pervertir les démocraties pour faire plier les volontés des masses aux desseins des élites, en toute non-violence.

Sa discrétion dans notre paysage culturel actuel est inversement proportionnelle à l’ampleur de sa tâche. Même dans les agences de publicité ou dans les services de relations publiques, son nom est presque inconnu, tout du moins en France. Il faut dire qu’il était un fervent partisan d’une « gouvernance de l’ombre » et ses écrits ne tarissent pas sur ce sujet. « créer du besoin, du désir et créer du dégoût pour tout ce qui est vieux et démodé » fut un de ses leitmotiv. « Fabriquer du consentement », « cristalliser les opinions publiques » furent les titres de deux de ses oeuvres écrites (une quinzaine en tout). « Dompter cette grande bête hagarde qui s’appelle le peuple ; qui ne veut ni ne peut se mêler des affaires publiques et à laquelle il faut fournir une illusion » en furent d’autres.


« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays ».

Nous sommes en 1928 lorsque Edwards Bernays sort son manuel des relations publiques. Cette phrase introductive résume à elle seule toute la force et l’importance du propos de Bernays, qui préfigurera les plus grandes opérations de contrôle des masses à venir, Goebbels en premier élève de cette nouvelle doctrine de "démocratie" libérale.

On y trouve condensés les principes fondateurs de notre capitalisme actuel, et les clefs pour comprendre les enjeux politiques qui sous-tendent toutes les actions de communication entreprises par les dirigeants, à l’échelle de l’entreprise comme à celle du pays, l’enjeu s’accroissant mais restant fondamentalement le même : obtenir le pouvoir. Comme cet ouvrage n’est pas une thèse mais un manuel, il est clair et facile d’accès, et d’une objectivité presque implacable tant la bonne fois de l’auteur s’affiche avec bonhomie…qu’il était heureux le temps où l’on pouvait affirmer ouvertement sa volonté de manipulation, et la création légitimé d’une entité souterraine pour orienter les désirs d’un peuple asservi…

C’est avec une légèreté fascinante que Bernays explique l’importance pour tout homme de pouvoir de s’adjoindre les services des « hommes d’autorités » (médecins, juges et tout autre personne considérée dans l’esprit général comme neutre et impartiale). Ce n'est pas pour rien que Noam Chomsky considère ce texte comme l'un des plus important du xxe siècle, lui pour qui "la propagande est à la démocratie ce que la violence est à un État totalitaire".

mercredi 1 décembre 2010

Wiki-wiki...bisque

Mais qu'est-ce qu'ils disent ? Qu'est-ce qu'ils disent ?
Nicolas SARKOSY est susceptible et autoritaire...
Merci Pakman

dimanche 28 novembre 2010

Emmanuel TODD / l'interview sur Rue89

J'aime bien Emmanuel Todd, enfin, surtout ses analyses, même si je ne suis pas entièrement d'accord, avec lui, sur le vote considéré, très majoritairement à droite, des seniors, en 2007. Mais, sans doute, a-t-il accès à des données fiables.
L'interview par Rue89:
A-t-on vécu en octobre une « jacquerie », comme l'a titré Le Point, avec ce mouvement social ?

Ce titre, c'est l'habillage classique plaqué par la « presse d'en haut » sur ce qu'on ne peut même plus appeler la « France d'en bas ». Chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans le pays, la presse abreuve d'insultes le peuple de France, qui ne se comporte pas comme il faut, qui n'accepte pas la réforme, etc.

Le truc le plus extraordinaire dans le genre, c'est quand Jean Michel Apathie affirme sur Canal + que les Français sont insupportables, qu'ils n'ont pas la discipline des Anglais pour accepter une réduction du niveau de vie, des compressions de personnel, etc. Le tout assis sur une ignorance crasse de la société anglaise.

Non, ce n'est pas une jacquerie. Le mot est totalement déplacé.

C'est une image révolutionnaire…

Non, « jacquerie », ce n'est pas une image révolutionnaire, ça évoque le soulèvement de paysans ignares. La jacquerie, c'est le XIVe siècle, une phase d'immaturité populaire, longtemps avant la Révolution, qui, elle, avait un programme. Le mot véhicule l'idée d'un peuple pas au niveau.

Peut-on dire qu'avec ce conflit social la France est de retour ?

C'est mon sentiment. En fait, la question que l'on se pose avec Sarkozy est : la France existe t-elle toujours ? Parce que Sarkozy a un comportement non-français, un rapport aux riches qui est non-français, une façon d'être non-française…

Or, malgré des indices de popularité épouvantables, malgré le résultat des élections intermédiaires, on pouvait se demander si la France existait toujours. Ce mouvement, je l'ai donc pris comme un message d'espoir : le sarkozysme n'a pas tout détruit.

Cela tient au côté râleur des Français ?

Non. Pourquoi le côté râleur ? Moi, j'appelle cela le tempérament égalitaire et la capacité à dire que les classes dirigeantes ne se comportent pas bien, ne font pas ce qu'il faut.

En France, comme ailleurs dans le monde occidental, la classe dirigeante s'abandonne à des concepts économiques complètement archaïques, comme le libre-échange. Elle est incapable de mettre en place un dispositif européen de protection économique qui permettrait la relance et la fin du processus de régression sociale.

On a une classe dirigeante qui n'est pas au niveau, qui est en faillite. La spécificité de la France, c'est que la population est capable de le voir. On entend que les Français sont râleurs, qu'ils refusent l'inéluctable mondialisation.

Si vous recodez, cela donne : « Oui, les Français ne sont pas contents d'envisager pour les trente ans à venir une baisse régulière de leur ni veau de vie alors qu'on pourrait faire autrement. »

Mais la classe dirigeante française n'est pas très différente de celle des autres pays ?

Oui, elle est alignée. Mais les Français ne sont pas un peuple facile à gouverner. C'est mal heureux d'avoir à rappeler que ce sont les Français qui ont fait la Révolution française. Les Anglais ont fait une révolution, mais sans participation populaire : c'était un règlement de comptes entre des classes supérieures.

Dans les pays anglo-saxons, quand on constate une montée des inégalités et une baisse du niveau de vie pour les jeunes, c'est accepté beaucoup plus paisiblement et ça ne pose pas de problème de stabilité au système politique.

Les élites politiques françaises ont aussi été choisies par le suffrage universel…

Le mot « élite » m'arrache la gueule. Je suis le contraire d'un populiste. Le peuple français a une capacité à voir quand les dirigeants ne sont pas au niveau. A aucun moment je n'ai dit que le peuple vaut mieux que ses dirigeants ou qu'il peut se passer d'eux.

Ce populisme n'a aucun sens… mais on entend Jean-Luc Mélenchon dire : « Qu'ils s'en aillent tous »…

Une démocratie qui fonctionne bien a un peuple conscient, actif et qui comprend. Mais c'est aussi un système où il y a des élites actives et conscientes. Quand ce n'est pas le cas, comme aujourd'hui, il y a une situation de divorce.

Dans mon esprit, il n'a jamais été question de dire « Tous dehors ! », comme Mélenchon. Je suggère que le protectionnisme européen est une voie pour s'en sortir, pas que c'est la population défilant dans les rues qui va le mettre en place. Le problème de la France, c'est la conversion des élites à des stratégies économiques et sociales raisonnables.

N'y a-t-il pas un problème d'institutions derrière ce « divorce » ?

Non. Les systèmes institutionnels sont très différents dans tous les pays occidentaux, mais on constate le même écrasement des salariés, du monde ouvrier, des revenus des classes moyennes. L'un des indicateurs de l'inaction, c'est quand la classe politique justement s'intéresse aux institutions. Le débat sur les institutions, c'est une façon de ne pas parler des sujets économiques.

La gauche est-elle mieux placée que le gouvernement pour renouveler le rôle des classes dirigeantes ?

Sur la question fondamentale, c'est-à-dire l'organisation économique des sociétés, la gauche et la droite sont totalement alignées. Elles se distinguent sur la gestion des conséquences. Or, on atteint aujourd'hui le point d'inflexion où le niveau de vie va commencer à baisser. C'est le contexte du sarkozysme.

Au-delà de ce que le personnage de Sarkozy peut avoir de cafouilleux, d'erratique, d'imprévisible, la droite a une ligne cohérente pour affronter cette perspective, dans un pays où la population est rebelle et a un tempérament égalitaire.

Cette ligne, c'est l'autoritarisme. Ce n'est pas le coup d'état à la Napoléon III. C'est plus subtil : un mélange de provocations, d'agitation, d'activation de peurs, de discours sécuritaire, de thématiques ethniques. A travers tout ce que fait la droite, il y a une ligne, un projet.

La vraie force de Sarkozy, à sa manière brouillonne, c'est qu'il incarne cela : le passage d'une droite « propre » à une droite beaucoup plus autoritaire. Les socialistes sont très gentils : propres sur eux. Et je vais voter pour eux sans états d'âme. Le problème est qu'ils n'ont pas d'alternative économique. La seule attitude possible, ce serait d'incarner la mutation des concepts économiques -ce qu'ils commencent à faire avec la notion de « juste échange ».

En tant que démographe, voyez-vous cette situation comme le symptôme d'un pays vieillissant ?

Cela devient l'axe majeur. J'en parle dans « Après la démocratie » (éd. Gallimard). Deux phénomènes se combinent :

•l'émergence d'une structure oligarchique concentrant la richesse et le pouvoir -1 % de la population, en haut, s'empiffre d'une manière qui n'a plus de sens.
•le vieillissement, qui est lié car le capital appartient plutôt aux vieux.

Bien sûr, la plupart des vieux ne sont pas de grands capitalistes. Il suffit de se promener dans la rue… Le vieillissement est au cœur du processus démocratique car les plus de 65 ans représentent plus de 20 % du corps électoral.

Le discours du sarkozysme est celui de la réforme, du changement, le « Ça va bouger ! ». Et, effectivement, Sarkozy bouge, il s'agite. Son élection a été habillée ainsi.

Mais l'analyse démographique du vote de 2007 montre autre chose : Sarkozy a eu 44 % des votes des plus de 65 ans au premier tour. Plus qu'aucun président de droite, Sarkozy a été l'élu des vieux.

Pourquoi ? Parce que la France a été terrorisée par les émeutes de 2005, qui étaient un soulèvement de la jeunesse. Cette peur a été réactivée par les incidents de la gare du Nord, en mars 2007, juste avant l'élection présidentielle. La question des retraites, c'est l'émergence de la démographie au cœur du problème politique français.

L'idée d'ajuster le temps de travail sur la durée de vie n'est pas scandaleuse. Ce qui a été étrange dans cette réforme, c'est l'annonce, dès le départ, que les retraités (l'électorat sarkozyste) ne seraient pas touchés, et donc que le coût de l'ajustement serait supporté par les jeunes. Cette réforme censée dynamiser le pays reflète, en vérité, le fait que le pouvoir sarkozyste est un pouvoir des vieux. Tous les arbitrages se font contre les jeunes.

Les partisans de la réforme disent qu'elle va sauver le système pour les jeunes, confrontés à la dette des soixante-huitards.

La réalité, c'est que le gouvernement n'affronte pas la réalité économique. Cela n'a aucun sens de mettre en place des plans dans un futur indéfini, dans un contexte d'inaction et de laisser faire, alors que le système économique français se désintègre. La priorité, c'est de le remettre sur des bons rails, et les retraites suivront.

Vous êtes favorable au retour de l'Etat dans la sphère économique ?

Pas du tout. Les protectionnistes sont des libéraux, qui croient au marché, à la libre activité de l'entreprise. Il faut juste fixer la taille du terrain de jeux. C'est le contraire de l'Etat bureaucratique. C'est l'Etat libéral qui organise l'existence d'un marché. Moi, je crois au marché.

Que pensez-vous de la motivation des jeunes qui sont descendus dans la rue ?

Je n'aime pas faire parler des catégories sociales. Mais j'ai un peu de mal à imaginer que des jeunes de 15 ans puissent se soucier vraiment de leur retraite. Par contre, l'oppression économique des jeunes est réelle…

La proportion des jeunes qui font des études supérieures est à peu près égale depuis 1995, jamais les jeunes générations n'ont été aussi bien formées. Les générations d'analphabètes sont à la retraite.

On est dans une société loufoque, qui dépense pas mal d'énergie pour l'éducation de sa jeunesse et qui, ensuite, adhère à un système économique qui assure l'écrasement de la jeunesse et de la baisse de son niveau de vie.

C'est un gaspillage d'énergie énorme. Les jeunes sont assez conscients de ce qui les attend sur le marché du travail. Et donc j'imagine qu'ils ne sont pas très contents. La nouveauté de la période, c'est qu'à part les 1 % d'en haut de la structure sociale plus personne ne profite du système.

En 1995, dans les standards occidentaux, on estimait que les 20 % des classes moyennes supérieures ayant fait des études ramassaient 50 % de la richesse.

Aujourd'hui, ces mêmes 20 % stagnent ou ont des revenus en baisse. On est dans un processus de réunification de la société par le bas : une mécanique inexorable qui écrase les différentes catégories, en commençant par les plus faibles : jeunes issus de l'immigration, monde populaire, classes moyennes… Il y avait aussi des voitures qui flambaient à Saint-Brieuc !

La démographie nous condamne à des gouvernements de droite pour vingt ans ?

Il y a une forte probabilité. En Europe, le virage à droite a été massif. Mais on n'est pas dans la pire situation : l'âge médian des Français est d'un peu moins de 40 ans ; en Allemagne, c'est 44 ans. La démocratie sénile la plus avancée, c'est l'Allemagne. Les choses sont plus compliquées.

Il faut penser, comme le fait Louis Chauvel, en termes de générations. Les plus de 70 ans ont une histoire très favorisée en termes économiques. Mais nous allons voir arriver de « nouveaux vieux », ayant eu des existences très dures comme actifs, et dont les revenus vont baisser une fois à la retraite.

L'âge d'or des Trente Glorieuses n'était qu'une parenthèse. Comment vont tourner les « nouveaux vieux », comme moi ? On ne sait pas. Je ne suis pas très optimiste.

Vous avez dénoncé la montée de la violence dans le discours politique…

Une des vérités du sarkozysme, c'est l'irruption de la violence. Dès l'origine, la montée en puissance du personnage est associée à ce processus. Il est l'homme politique qui, par ses provocations verbales, a réussi à foutre le feu à une partie des banlieues françaises et qui, ensuite, a été élu sur un dis cours d'ordre -un jeu extraordinaire de pompier pyromane. Il a fait entrer dans le discours politique une brutalité et une vulgarité sans pareilles.

Sarkozy est violent. Est-ce simplement verbal ? Je ne sais pas. Cela pourrait préfigurer pire. Il y a une asymétrie dangereuse dans le système.

Les socialistes ne sont pas violents. Ils restent porteurs de la bonne éducation de la période précédente. Ils sont dans une posture de communiant. Sans doute n'ont-ils pas bien compris à quoi et à qui ils avaient affaire. Le langage de droite de Sarkozy est dans son époque, les socialistes n'y sont pas.

Mélenchon, avec tout son côté brouillon, est dans son époque. Pour la première fois, on voit des gens de gauche se mettre au niveau de violence, réel ou virtuel, de la société. C'est pour cela que moi, consciemment, je m'astreins à parler brutalement, pour être en phase avec l'époque et l'adversaire.

La gauche n'est pas assez dure ?

Elle n'est pas assez dure sur le plan économique. Et puis il y a un phénomène historique quand on regarde la façon dont la gauche et la droite se sont réunifiées. Il y avait une droite dure (les gaullistes) et une droite molle (les centristes-républicains indépendants). De l'autre côté, il y avait la gauche molle (les socialistes) et la gauche dure (le Parti communiste).

En 1968, entre cocos et gaullistes, on s'estimait parce qu'on était des durs. La droite a été réunifiée autour de la droite dure -dont le cœur est le RPR des Hauts-de-Seine, héritier de la tradition barbouzarde du gaullisme- et la gauche a été réunifiée autour de la gauche molle, avec le déclin du PCF.

D'un point de vue sociologique, les socialistes entretiennent un rapport fort à l'éducation, à la culture : ce sont des premiers de la classe, des bons élèves. La gauche était autrefois le reflet du monde enseignant et du monde ouvrier, mais, en ne prenant pas la mesure de la mutation économique, elle a perdu le second.

Pascal Riché et David Servenay (28/11/2010) sur Rue89

Emmanuel TODD est politologue,historien, sociologue et démographe né en 1951

dimanche 21 novembre 2010

Etre ou ne pas être ...un "larbin" ?

























Une étude de l'homo larbinus par JulienDuSud, à prendre au premier ou au second degré, comme vous voulez !



I) Définition

Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d'analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l'incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l'exploitent.

II) Analyse des symptômes

L'amour démesuré qu'affiche le larbin à l'égard des patrons, des rentiers ou des milliardaires, est l'acte de foi qui structure son discours. Le larbin agit sans discernement de ce qui pourrait être bon pour lui, il intellectualise le débat pour tenter de nous convaincre que piocher chez les riches est toujours la pire des solutions, quand bien même il en serait bénéficiaire. Les arguments économiques qu'il invoque inlassablement n'ont pas servi à forger sa conviction, le syndrome du larbin est malheureusement une vocation qui se trimbale dès le plus jeune âge et contre laquelle il n'existe aucun remède. Le larbin n'a pas choisi d'aimer les riches, il aime les riches parce qu'il est un larbin. De tendance nettement libérale le larbin est celui qui vous vante les bienfaits du bouclier fiscal alors même qu'il ne paye pas d'impôts. C'est encore le même larbin qui voudrait réduire ou supprimer l'impôt sur la fortune même s'il sait qu'il ne sera jamais concerné par la question. Un écervelé victime du syndrome du larbin n'a pas de conscience politique, il vote instinctivement dans l'intérêt de ceux qui l'exploitent pour s'attirer leur bienveillance. Le larbin estime que l'argent qui lui fait défaut, est beaucoup plus utile dans le coffre d'un riche qui pourra ainsi le réinvestir beaucoup plus utilement qu'il ne l'aurait lui même dépensé. Le larbin cautionne tous les sacrifices et les plans d'austérité dont il pourrait être l'objet comme la baisse des salaires, ou encore l'augmentation de l'âge de la retraite même si son travail ne lui convient d'aucune façon et que ses maîtres ne lui offrent aucune perspective d'améliorer sa condition.

III) Hypothèses sur l'origine du syndrome

Deux théories principales s'affrontent pour expliquer l'origine du syndrome : la thèse génétique et la pathologie mentale.
Après des siècles d'esclavage et de féodalité, les larbins pourraient être le produit d'une sélection artificielle des soumis par leurs maitres. La transmission génétique des caractères aurait favorisée la sélection d'une souche vivace de larbins domestiques au profit d'une nouvelle espèce de primates : l'homo larbinus.
Selon cette hypothèse le mécanisme en œuvre serait similaire à la sélection des chiens et des chevaux mais directement appliqué à l'homme.
Pour les tenants de la pathologie mentale le caractère héréditaire n'est pas retenu, il s'agirait plutôt d'un trouble qui se développerait dès l'enfance. Le processus s'aggraverait au passage à l'âge adulte lorsque le sujet prend conscience de la médiocrité de sa condition, le larbin développerait des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif pour justifier l'acceptation de sa subordination. Le larbin finit ainsi par s'identifier à ses maîtres en s'imaginant appartenir au corps social qui l'exploite.


IV) Quelques exemples

Le larbin réagit vivement à toute discussion qui ose remettre en cause les privilèges des plus fortunés, incapable de se livrer à une argumentation convaincante, ses messages distillent la peur et les intimidations dont il est l'objet. En réaction le larbin brandit instinctivement une succession de termes caractéristiques qu'il essaye de glisser dans son discours tels que : communisme, bolchévisme, tirage vers le bas, la Stasi, Corée du Nord, isolement, dictature socialiste, évasion fiscale, paupérisation, millions de morts...
Les quelques messages qui suivent portent la quasi-signature qui caractérisent le prototype du larbin :
-Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s'installeront ailleurs.
-Le Bolchévisme? Non merci les Russes ont essayé en 17...
-Comme en Corée du Nord ou au Zimbabwe?
-La fortune de Bill Gates? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi?
-Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe!
-Ma patronne paye trop de charges!
-Les parachutes dorés, c'est une compensation pour dissuader de saboter davantage l'entreprise, divisé par le nombre de salariés ça fait beaucoup moins que dans une seule poche.


V) Population affectée

Le syndrome du larbin ne prolifère pas seulement chez les plus démunis intellectuellement comme on pourrait le penser, il affecte une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec le niveau d'étude (20% de la population pense faire parti des 1% les plus riches). Les larbins sévissent en masse sur les forums d'économie dont l'étude de cette discipline semble en aggraver les symptômes. Le paysage politique avec l'élection d'un président au service des ploutocrates révèle un seuil de contamination critique dans la patrie des droits de l'homme. La situation est grave mais peut être pas complètement désespérée et les symptômes ne cessent d'évoluer au fil de l'actualité, aussi aidez nous à maintenir et à diffuser ce document pour lutter efficacement contre ce fléau des temps modernes.

Pour la santé publique.


Ecrit par Juliendusud (merci pour cette étude pertinente)

(pris sur http://sarkostique.over-blog.com/)

samedi 20 novembre 2010

Devenez trader

Chômeurs, ne cherchez plus un travail sous payé. Pas besoin de diplômes. Devenez trader, comme Jérôme Kerviel. Enfin, non, c'est un mauvais exemple.

Voilà une proposition qui vous prend pour un con, et c'est parce que vous le valez bien !


jeudi 18 novembre 2010

Le marchand de fables est passé


Le titre est piqué à "Libé".
Il résume parfaitement la triste réalité qui ressort de l'interview de notre Sire Nico Ier, ce mardi 16/11, par les trois meilleurs(!!!) journalistes du moment !
Ici, une analyse de Laurent Pinsolle dans Marianne2

mardi 16 novembre 2010

Un virage à ...360 ° !!!!



Christine Lagarde estime le remaniement "to-ta-le-ment ré-vo-lu-tion-naire". Et, le ridicule ne tuant pas, ce remaniement est un virage à 360 ° !!!!!


Oui, d'accord, mais au sens copernicien du terme, c'est à dire un tour complet...pour revenir au point de départ. Cette arithmétique, elle en fait la démonstration sur France Info, le 15/11 dernier.



Putain, un virage à 360 ° c'est un tête à queue !


L'accident n'est pas loin, en 2012 ou avant ?






lundi 15 novembre 2010

SUPERFION



Ouf ! Après de longs mois de tergiversations, le père François (SUPERFION) garde Nicolas.
Bye bye Eric (le copain de Mamie Zinzin). Bye bye Jean-Louis (l'ami des vignerons). Bye bye Christian (le neurone niçois). Bye bye Bernard (l'homme au sac de riz). Bye bye les filles Fadela et Rama (coucou Zahia). Oups, j'ai failli oublier, bye bye, Hervé (du Nouveau Centre et élu à 93 % lui !).

On ne garde que les meilleurs !

Et le meilleur, c'est...c'est...Fredo (Lefebvre, oui, oui) qui - excusez du peu - va gérer un secrétariat d' État intitulé "Commerce, Artisanat, PME, Tourisme, Services, Professions libérales et consommations" (fermer les guillemets). Ça va le changer, tout ce travail !

Qu'est-ce qu'on est content !

(Merci à Raphaelle, la graphiste, pour l'image)

vendredi 12 novembre 2010

Des philosophes décryptent la situation











Yves Michaud














Jean-Pierre Legoff




Vous souhaitez un éclairage différent de celui émis par les médias "grand public" sur la crise sociale et morale de notre beau pays, allez voir sur le blog d'Yves Michaud :

http://traverses.blogs.liberation.fr/yves_michaud/ et aller à la date du 25/1O/2010




Puis sur celui de Jean-Pierre Legoff :


http://www.lesinfluences.fr/Comment-Sarko-nous-casse.html



Vous ne serez pas déçus...ou plutôt si !

mardi 24 août 2010

C'est encore l'été !









Merci aux dessinateurs, C H I M U L U S, foolz, et à tropic@lboy

samedi 3 avril 2010

Le Dîner de cons 2

Voilà ce qu'on pouvait voir sur le site Backchich : un beau dessin (dessein) de Pakman.

vendredi 2 avril 2010

Qui veut gaspiller des millions ?



Combien ça coûte, en Sarkosie ? :




-1 bouclier fiscal .....réponse : 586 millions d'euros (plus sûrement 650 à 700 millions en 2010)

-1 pandémie annoncée et qui n'est pas venue .....1,5 milliard d'euros (à peu prés)

-1 avion (Air Farce One) baptisé Carla .....60 millions d'euros

-1 heure de vol ......20000 euros

-1 mesure fiscale pour les heures sups.....4 milliards d'euros

-1 plan com. (annuel) de promotion des réformes et autres causes.....100 millions d'euros

-1 budget sondage (annuel).....3,28 millions d'euros

-1 budget (annuel) de boissons diverses..... 1 million d'euros

-1 voyage (A.R.) de ministre en jet privé.....116500 euros

-1 réfection de toilettes et rafraîchissement peintures à Colombey les Deux Eglises.....50000 euros




-Mon Dieu, ce ne sont que quelques exemples...et pourtant les caisses étaient déjà vides !!!

-Oui, mais ce sont des Sarkosi

dimanche 14 février 2010

En voilà des banniéres !


Suite de l'affaire des bannières censurées : plates excuses de notre éminent ministre de la Culture, Frédéric MITTERAND, qui a demandé à ce qu'on remette immédiatement les oeuvres incriminées à leur emplacement prévu, à l'origine.

"Une chinoise (même de Hong-Kong) qui nous donne des leçons, c'est le comble !" disait un soutien de l'artiste Siu Lan Ko.

jeudi 11 février 2010

Le poids des mots, le choc de la censure


Une artiste chinoise, Siu Lan Ko, censurée par la direction de l'école des Beaux-Arts de Paris. Les quatre banderoles ont depuis été décrochées.

Au pays de la liberté (d'expression ?), il est paradoxal d'interdire à une artiste d'utiliser quatre mots, des mots qui, à l'évidence, dérangent. Mais, qui ?

(source site Rue89)


dimanche 31 janvier 2010

Les cyclistes sont-t-ils des "demeurés" ?

Question provocante s'il en est ! Mais, quand je vais sur les forums spécialisés, je doit avouer que je suis sidéré par la bêtise, l'égotisme bling-bling, et l'ignorance de beaucoup d' intervenants. Certains croient qu'avec des roues carbones et à boyaux, à 2000 € la paire- excusez du peu - ils vont caracoler, en tête, devant les copains du dimanche matin. Les mêmes, demandent où mettre le boyau de rechange, ou encore comment on le répare ! D'autres, s'enorgueillissent d'avoir acheté le vélo de 6,7 kg (en fait, oui, mais sans pédales et autres accessoires) qui leur permettra (en principe) de montrer leur roue arrière, en tout lieux ! On passera sur le prix qu'ils sont disposés à mettre, pour épater le pèlerin. Il y a les diverses églises, les adeptes de SHIMANO, les irréductibles de CAMPAGNOLO, les SRAMologues, qui ne jurent que par leur matériel insurpassable. Ceux, qui systématiquement dénigrent toutes les options qu'eux-mêmes, n'ont pas choisies ! Par exemple, les férus de triple plateaux vont, sans l'avoir personnellement testé, dire que le pédalier compact, c'est pas bien, parce que blablablabla...Il y a la cohorte des vantards qui ont monté, sans souffrir, l'Alpe d'Huez ou le Ventoux en 39 x 23 ! Et, ils battent, à chaque fois, leur record personnel !

J'admets qu'il faut de la diversité en toute chose. Et tous ces "illuminés" ont bien sûr le droit ...de faire vivre le commerce. Car, mon bon Monsieur, le matériel très léger est plus fragile, et doit être changé plus souvent.


Les cyclistes sur route, sont-ils des demeurés ? Bien heureusement, c'est une minorité, comme dans la société. Le principal, c'est de les éviter, à pieds, en vélo, et en voiture.

samedi 30 janvier 2010

Festival du dessin politique avec CHIMULUS




























C H I M U L US toujours aussi pertinent et incisif. Je dis bravo, et merci de nous faire rire et sourire.

En bonus, un extrait d'un texte d'Alain Rémond (déc 2009) dans Marianne :
"Alors Guéant, vous pouvez m'expliquer ce qui se passe. Vous pouvez me dire pourquoi tout part en couilles ? Depuis un mois, tout ce que je fais, tout ce que je dis, ça me revient dans la gueule ! Je suis pourtant le meilleur, non ? Je suis le meilleur Président que la France ait connu depuis que l'humanité existe, oui ou non ? - Si, monsieur le Président. Oui, monsieur le Président. Je veux dire, tout à fait, monsieur le Président. Sérieusement , Guéant : je suis en train de sauver le monde, après avoir sauvé l'Europe juste après avoir sauvé la France, sans parler des Hauts-de-Seine, et tout fout le camp ! La suppression de la taxe professionnelle ? Un vrai bordel ! Les cendres de Camus au Panthéon ? Un piége à cons ! Le grand débat que le monde entier nous envie sur l'identité nationale ? Sabordé par une poignée de minarets, Suisses, en plus ! La vaccination contre la grippe ? Bachelot est nulle, les médecins sont nuls, les médias sont nuls, les gymnases sont nuls, les seringues sont nulles. La réforme des lycées ? Tout le monde m'engueule, sous pretexte qu'on supprime l'histoire en terminale. Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre, de l'histoire ! Hein, Guéant ? J'ai pas raison ? - Si, monsieur le Président. "

mercredi 27 janvier 2010

Sarko Show sur TF1

Merci CHIMULUS (toujours intelligent et pertinent)

dimanche 24 janvier 2010

James ENSOR (1860-1949)

La mangeuse d'huîtres 1882




Squelettes se disputant un hareng saur






Ensor aux masques





Coquillages et crustacés 1889





Chinoiseries avec éventails

Les bains d'Ostende 1890


Intrigue 1911


"Je suis né à Ostende, le 13 avril 1860, un vendredi, jour de Vénus. Eh bien ! chers amis, Vénus, dès l'aube de ma naissance, vint à moi, souriante et, nous nous regardâmes longuement dans les yeux. Ah ! les beaux yeux pers et verts, les longs cheveux couleur de sable. Vénus était blonde et belle, toute barbouillée d'écume; elle fleurait bon la mer salée. Bien vite je la peignis, car elle mordait mes pinceaux, bouffait mes couleurs, convoitait mes coquilles peintes; elle courait sur mes nacres, s'oubliait dans mes conques, salivait sur mes brosses."

James ENSOR, est né de père anglais et de mère flamande, dans une famille de la petite bourgeoisie d'Ostende. Son père, ingénieur, sombre dans l'acoolisme. Sa mère tient un magasin de souvenirs, coquillages et masques de carnaval. Les heures passées près d'elle, dans un décor coloré et fantastique, influencent son inspiration.
(+ sur Wikipédia)

















Taxe Carbone



Merci au dessinateur BAR