jeudi 9 décembre 2010

Prise d'otages




C'est inadmissible, un véritable scandale, de très nombreux franciliens ont été pris en otage. Brice Boutefeux a assuré qu'il n'y avait pas eu de pagaille. Il y a des conjoints qui on trouvé une bonne excuse pour découcher ! On dit merci qui ?


Et puis, la neige avait donné un préavis ...de chute. Et donc, ça glisse au pays des merveilles.
Merci à Laurent pour l'image

dimanche 5 décembre 2010

Une histoire où l'on rame !


Voilà une histoire qui, parait-il, a déjà fait le tour de la toile. Elle dépasse le cadre de l'ENA, car dans le fond elle parle aussi de l'organisation centralisatrice, et de son monstre qu'est la ''haute" administration, onéreuse et débilitante, pour la société dans son ensemble.

Les chroniques racontent qu'en 1994, aurait eu lieu un challenge d'aviron entre l'équipe de rameurs de l'ENA et ceux d'une université de province 
Les rameurs de l'université brillèrent dès le départ, et arrivèrent avec une heure d'avance sur l'équipe énarque... De retour dans les locaux de l'ENA, le Comité de Consultation se réunit pour analyser les raisons d'un résultat si imprévu et déconcertant.

Leurs conclusions furent les suivantes :

1. L'équipe universitaire était formée d'un chef d'équipe et de dix rameurs...
2. L'équipe de l'ENA était, elle, constituée d'un rameur et de dix chefs d'équipe.
Après un reporting largement diffusé et débriefing approfondi, accompagné d'une communication renforcée et d'un nouveau teasing, la décision fut portée à la sphère de planification stratégique pour l'année suivante, avec une réforme dont les répercussions se feraient ressentir à tous les niveaux de la délégation.

En 1995, lors du départ du nouveau challenge, l'équipe universitaire reprenait une fulgurante avance. Cette fois-là, l'équipe énarque arrivait avec deux heures de retard... La nouvelle analyse du Comité de Consultation rendait les constatations suivantes :

1. Dans l'équipe universitaire, il y avait un chef d'équipe et dix rameurs...
2. L'équipe de l'ENA, suite aux réformes décidées par le Comité de Consultation et approuvées par la haute sphère de planification, comprenait :

• Un chef d'équipe
• Deux assistants au chef d'équipe
• Sept chefs de section
• Un rameur

La conclusion du Comité fut unanime et lapidaire : "Ce rameur est un bon à rien"

En 1996 se présentait une nouvelle opportunité pour l'équipe énarque. En effet, le Département du Haut Management de l'ENA, en collaboration avec le Département de Recherche sur les Ressources Humaines de cette même école avaient mis au point une stratégie novatrice qui améliorerait sans aucun doute possible le rendement et la productivité, grâce à l'introduction de substantielles modifications dans la structure. C'était là la clef de voûte du succès, l'aboutissement ultime d'une méthodologie qui ferait pâlir d'envie même les meilleurs managers au monde…Le résultat fut catastrophique. L'équipe universitaire arrivait cette fois avec 3 heures d'avance sur l'équipe énarque. 



Les conclusions furent effroyables

1. Dans un évident but de déstabilisation spéculative, l'équipe universitaire avait opté pour la formation traditionnelle: un chef d'équipe et dix rameurs
2. L'équipe énarque avait introduit une formation avant-gardiste :
• Un chef d'équipe
• Deux consultants qualité
• Un auditeur en empowerment
• Un superviseur de downsizing
• Un analyste de procédures
• Un technologue
• Un contrôleur
• Un chef de section
• Un technicien chronomètre
• Un rameur

Après plusieurs jours d'épuisantes réunions et autant de séances de brainstorming, le Comité, plein de bravitude, décidait de punir le rameur en lui supprimant sa bourse d'étude et en le radiant de l'École, dont la grandeur et réputation risquait de se voir ternie par une telle incompétence. 
Lors de la réunion de clôture, le Comité, appuyé par le corps enseignant, statuait. 
Pour le prochain challenge, nous engagerons un nouveau rameur, mais par le biais d'un contrat d'outsourcing via une immigration choisie, de manière à éviter toute friction syndicale et d'esquiver tout contrat de travail et charges sociales qui en découlent, éléments qui, sans aucun doute, ont jusque là dégradé l'efficacité et la productivité de nos ressources.

Merci à Eugéne (blogueur associé sur Marianne2)
Merci à FRAPAR pour le dessin

vendredi 3 décembre 2010

Bernés ? Sans doute grâce à...ou à cause de...

Vous vous êtes sans doute rendu compte que les médias nous gavaient de la stature présidentielle de l'homme (soit disant) de gauche, en charge, jusqu'en 2012 du F.M.I., et connu sous les initiales D.S.K. Et comme beaucoup, vous vous êtes dit : c'est flagrant, on cherche à nous vendre (nous"fourguer") le produit DSK, à tout prix !



L'occasion pour vous de connaître Edward Bernays, neveu méconnu de Sigmund Freud, considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques, dont il met au point les méthodes pour des firmes comme Lucky Strike. Son œuvre aborde des thèmes communs à celle de Walter Lippmann, notamment celui de la manipulation de l'opinion publique. Il fit à ce titre partie du Committee on Public Information créé par Woodrow Wilson pour gagner l'opinion publique américaine à l'entrée en guerre des États-Unis en 1917.






Edward Louis Bernays fut identifié par le magazine Life comme “l’un des personnages les plus influents du XXème siècle“.. En effet, son extraordinaire influence est même aujourd’hui difficilement concevable, tant son oeuvre imprègne les différents standards de vie actuels.

Edward Bernays, véritable théoricien de l’étouffement de la démocratie par l’assouvissement des pulsions consuméristes des individus. Double neveu de Freud, Bernays su exploiter les avancées apportées par son oncle ainsi que le rayonnement scientifique de ce dernier dans le domaine de la connaissance de l’irrationalité, à des fins économiques idéologiques et politiques. Ainsi, les travaux de Freud furent utilisés afin de soumettre les individus plutôt que de les libérer, les transformant en consommateurs serviles.

Son ouvrage le plus célèbre, Propaganda (1928), vient d’être traduit en français et traite des techniques de manipulation de l’opinion publique expérimentées par l’auteur. Ce dernier, tenu pour le père des relations publiques aux États-Unis, considère aussi la propagande comme le fondement de la seule démocratie possible à l’échelle d’une société de masse.

Edward Bernays est né en 1891 à Vienne et il est mort en 1995 à Boston. 103 années d’une vie fructueuse. Une vie consacrée à l’une des tâches majeures de notre siècle : pervertir les démocraties pour faire plier les volontés des masses aux desseins des élites, en toute non-violence.

Sa discrétion dans notre paysage culturel actuel est inversement proportionnelle à l’ampleur de sa tâche. Même dans les agences de publicité ou dans les services de relations publiques, son nom est presque inconnu, tout du moins en France. Il faut dire qu’il était un fervent partisan d’une « gouvernance de l’ombre » et ses écrits ne tarissent pas sur ce sujet. « créer du besoin, du désir et créer du dégoût pour tout ce qui est vieux et démodé » fut un de ses leitmotiv. « Fabriquer du consentement », « cristalliser les opinions publiques » furent les titres de deux de ses oeuvres écrites (une quinzaine en tout). « Dompter cette grande bête hagarde qui s’appelle le peuple ; qui ne veut ni ne peut se mêler des affaires publiques et à laquelle il faut fournir une illusion » en furent d’autres.


« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays ».

Nous sommes en 1928 lorsque Edwards Bernays sort son manuel des relations publiques. Cette phrase introductive résume à elle seule toute la force et l’importance du propos de Bernays, qui préfigurera les plus grandes opérations de contrôle des masses à venir, Goebbels en premier élève de cette nouvelle doctrine de "démocratie" libérale.

On y trouve condensés les principes fondateurs de notre capitalisme actuel, et les clefs pour comprendre les enjeux politiques qui sous-tendent toutes les actions de communication entreprises par les dirigeants, à l’échelle de l’entreprise comme à celle du pays, l’enjeu s’accroissant mais restant fondamentalement le même : obtenir le pouvoir. Comme cet ouvrage n’est pas une thèse mais un manuel, il est clair et facile d’accès, et d’une objectivité presque implacable tant la bonne fois de l’auteur s’affiche avec bonhomie…qu’il était heureux le temps où l’on pouvait affirmer ouvertement sa volonté de manipulation, et la création légitimé d’une entité souterraine pour orienter les désirs d’un peuple asservi…

C’est avec une légèreté fascinante que Bernays explique l’importance pour tout homme de pouvoir de s’adjoindre les services des « hommes d’autorités » (médecins, juges et tout autre personne considérée dans l’esprit général comme neutre et impartiale). Ce n'est pas pour rien que Noam Chomsky considère ce texte comme l'un des plus important du xxe siècle, lui pour qui "la propagande est à la démocratie ce que la violence est à un État totalitaire".

mercredi 1 décembre 2010

Wiki-wiki...bisque

Mais qu'est-ce qu'ils disent ? Qu'est-ce qu'ils disent ?
Nicolas SARKOSY est susceptible et autoritaire...
Merci Pakman